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Pascal Nottinger

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Le rôle du sélénium dans la santé cérébrale et le stress oxydatif 

21 Nov, 2025 | Non classé

Le rôle du sélénium dans la santé cérébrale et le stress oxydatif : un éclairage scientifique


Depuis l’Antiquité, les sols, les plantes et les aliments issus de terres riches ou pauvres en oligo-éléments ont forgé les destinées sanitaires des peuples. Dans certaines régions, des carences mineures en éléments traces tels que le sélénium ont pu passer inaperçues, quand dans d’autres, les sols “riches” ont permis à des populations de bénéficier d’un apport intrinsèque suffisant. Le sélénium, isolé au XIXᵉ siècle, a d’abord été considéré comme “élément toxique à haute dose”, avant que, un siècle plus tard, ses rôles physiologiques — notamment son implication dans les enzymes antioxydantes — ne soient compris. Au fil des recherches du XXᵉ siècle, on a découvert les sélénoprotéines (dont la glutathion peroxydase) et leur fonction cruciale dans la neutralisation des radicaux libres issus du métabolisme cellulaire, notamment dans les tissus sensibles tels que le cerveau.

Ainsi, l’article “Le rôle du sélénium dans la santé cérébrale et le stress oxydatif” prend racine dans une très longue histoire du lien entre géologie, alimentation et santé humaine. Le cerveau, très gourmand en oxygène et vulnérable au stress oxydatif, semble particulièrement dépendant d’un statut sélénique adéquat.

Dans cet article, je montrerai comment le rôle du sélénium santé cérébrale s’inscrit dans les mécanismes antioxydants, comment il interagit dans les pathologies contemporaines (surpoids, obésité, maladies cardiovasculaires, diabète, cancer, grossesse, sport, enfants), ce que la science moderne révèle, et pourquoi consulter un nutritionniste à Luxembourg tel que Pascal Nottinger est une démarche pertinente pour un bilan micronutritionnel sur mesure.

1. Mécanismes fondamentaux : sélénoprotéines, antioxidation et cerveau

Le sélénium entre dans la composition de plusieurs sélénoprotéines importantes dans la défense antioxydante : la glutathion peroxydase (GPx), les thioredoxines réductases, la sélénoprotéine P (transport), les déiodinases thyroïdiennes. Dans le cerveau, ces enzymes permettent de neutraliser les peroxydes (H₂O₂, peroxydes lipidiques) et de réguler l’homéostasie redox.

En situation de stress (psychologique, métabolique, inflammation chronique), les glucocorticoïdes élevés peuvent favoriser une accumulation de glutamate extracellulaire, induire la formation de radicaux libres et rendre les neurones plus sensibles à l’oxydation. Le sélénium, en favorisant l’activité antioxydante intracellulaire, joue un rôle stabilisateur. 

Des études montrent que le cerveau conserve prioritairement le sélénium en cas de déficit systémique, ce qui indique son importance physiologique. 

Dans la neuro-vieillissement, le sélénium module le stress oxydatif, la neuroinflammation, la plasticité synaptique et la survie neuronale. 

Un travail récent a mis en évidence « une carence sélénique généralisée dans le cerveau » de sujets décédés, suggérant que des perturbations métalliques contribuent à l’oxydation cérébrale pathologique. 

De plus, un système expérimental sur cellules endothéliales cérébrales soumises à contraintes hydrodynamiques simule la pression artérielle : le sélénium a un effet protecteur contre le stress oxydatif induit par l’hypertension. 

Ainsi, le rôle du sélénium santé cérébrale ne relève pas du folklore, mais d’un soutien biochimique fondamental.

2. Le stress oxydatif cérébral : la bataille à l’intérieur du crâne

Le cerveau consomme environ 20 % de l’oxygène corporel, produisant nécessairement des radicaux libres. Les neurones sont particulièrement vulnérables aux dommages oxydatifs lipidiques, protéiques ou sur l’ADN mitochondrial.

Quand les défenses antioxydantes (GPx, SOD, catalase, antioxydants non enzymatiques) sont débordées, un stress oxydatif chronique s’installe. Ceci peut entraîner :

  • une peroxydation des lipides membranaires neuronales, altérant les canaux ioniques
  • des dommages à l’ADN mitochondrial, compromettant l’énergie cellulaire
  • l’activation de voies inflammatoires (NF-κB, cytokines)
  • l’apoptose neuronale ou la dégénérescence synaptique

Dans de nombreux modèles animaux d’ischémie, de neurotoxicité ou de maladie neurodégénérative, les régions comme l’hippocampe montrent une accélération des marqueurs de peroxydation (MDA, 4-HNE), une baisse du GSH (glutathion réduit) et une altération de l’activité GPx et SOD. 

L’un des défis est que le stress oxydatif cérébral est souvent silencieux au départ, mais contribue à la fragilité cognitive, à l’inflammation chronique cérébrale, voire aux pathologies plus graves.

3. Liens avec le métabolisme global : surpoids, obésité, diabète, hypertension, CVD, cancer

La nutrition moderne tend trop souvent à dissocier “cerveau” et “métabolisme périphérique”. Mais le rôle du sélénium dans la santé cérébrale se conjugue avec ses effets sur le métabolisme général.

3.1 Surpoids, obésité et syndrome métabolique

Une revue systématique a analysé les niveaux sériques de sélénium dans le syndrome métabolique et ses composantes. Elle montre des associations variables, parfois inverses, selon les populations et niveaux de sélénium. 

Certains travaux suggèrent que dans l’obésité, le stress oxydatif est exacerbé, ce qui pourrait rendre la demande en sélénium (et en sélénoprotéines) plus élevée, et potentiellement démasquer une carence fonctionnelle.

3.2 Diabète de type 2 et résistance à l’insuline

La relation entre le sélénium et le diabète est complexe et souvent controversée. Des méta-analyses et revues montrent que la supplémentation en sélénium peut réduire les niveaux d’insuline et l’HOMA-IR, sans effet clair sur la glycémie à jeun. 

Cependant, certaines études observationnelles montrent une association positive entre des niveaux élevés de sélénium (sérum) et le diabète. 

Une étude récente (Ge et al., 2025) sur une grande cohorte a observé une relation en U entre l’apport alimentaire en sélénium et le risque de T2DM : des apports trop faibles ou trop élevés sont associés à un risque accru. Chez les sujets obèses, un apport plus élevé (dans la limite “optimale”) semblait réduit le risque. 

L’explication possible est que, hors de la zone physiologique optimale, une surstimulation des sélénoprotéines (ex. GPx1) pourrait interférer avec la signalisation de l’insuline. 

3.3 Hypertension et maladies cardiovasculaires

Une étude prospective a montré qu’un statut élevé en sélénium (dans une fourchette modérée) était associé à une mortalité toutes causes et cardiovasculaire inférieure.

Une méta-analyse issue d’une grande étude (Nature Scientific Reports, 2025) a trouvé qu’un apport alimentaire modéré en sélénium corrélait avec une réduction du risque de maladies cardiovasculaires, jusqu’à un point d’inflexion (≈ 135,3 µg/j). Après ce seuil, l’effet protecteur diminue, voire s’inverse. 

Cela suggère un “effet à fenêtre” : ni trop peu, ni trop.

En outre, dans des cellules endothéliales soumises à un cisaillement hypertensif, le sélénium réduit le stress oxydatif (modélisé) sur l’endothélium cérébral ou périphérique. 

3.4 Cancer et effet antioxydant

Le rôle du sélénium dans le cancer est étudié depuis longtemps. À dose modérée, ses propriétés antioxydantes, régulatrices de l’inflammation et de l’apoptose pourraient avoir un effet protecteur. Mais à doses élevées, un excès peut paradoxalement générer des espèces réactives.

Dans les grandes études de prévention du cancer (ex. SELECT), aucun bénéfice net clair n’a été démontré, et chez certaines populations, un excès pourrait être défavorable.

Ainsi, le rôle du sélénium santé cérébrale doit être mis en balance avec ses effets systémiques — d’où la nécessité d’un bilan précis avant supplémentation.

3.5 Femmes enceintes, enfants, sportifs

Durant la grossesse, le stress oxydatif est amplifié, et le cerveau fœtal est particulièrement vulnérable. Certaines études signalent qu’une carence en sélénium peut augmenter le risque de complications (prééclampsie, stress oxydatif placentaire).

Chez l’enfant en croissance, le soutien antioxydant est un facteur critique, mais les données directes sur le sélénium et le développement cognitif sont encore limitées.

Pour les sportifs, l’effort intense induit une production accrue de radicaux libres. Le sélénium, via les GPx et autres mécanismes, peut contribuer à la récupération antioxydante, préserver les neurones moteurs, limiter la fatigue cognitive périphérique. Toutefois, les études cliniques restent rares.

4. Le phénomène de mode et la diffusion grand public

Récemment, le sélénium est redevenu “tendance” dans le monde du bien-être, des compléments alimentaires et des régimes “micronutrimentiels”. On voit fleurir des capsules de “sélénium + vitamine E”, des cures “antioxydantes” ou des dosages “optimisés”, souvent sans bilan préalable.

Ce regain d’intérêt s’explique par la médiatisation des antioxydants “stars”, l’attrait vers des stratégies nutritionnelles “réparatrices”, et la vulgarisation de notions comme “stress oxydatif cérébral”. Le grand public perçoit le sélénium comme un allié possible pour la mémoire, la fatigue ou la protection cognitive. Pourtant, beaucoup ignorent que la marge entre “optimal” et “excès délétère” est étroite.

Il y a un réel besoin d’interprétation experte : un bilan biologique, une mesure du statut sélénique (plasma, sélénoprotéines), une connaissance des apports alimentaires, et une adaptation personnalisée. C’est précisément ce que propose une consultation de nutrition / micronutrition, que ce soit en cabinet ou via téléconsultation avec un nutritionniste à Luxembourg tel que Pascal Nottinger.

5. Pourquoi choisir Pascal Nottinger au Luxembourg pour votre bilan micronutritionnel ?

Pascal Nottinger s’est spécialisé en micro-nutrition et micronutriments, titulaire de diplômes reconnus dans le domaine de la nutrition clinique et de la recherche. À Luxembourg, il est l’un des rares experts à intégrer dans sa pratique les bilans en oligo-éléments, notamment le sélénium, et à adapter les recommandations à la physiologie cérébrale et au profil métabolique global des patients.

Dans une consultation (en cabinet ou par téléconsultation), il peut :

  • mesurer ou interpréter votre statut sélénique (par exemple plasma, GPx, sélénoprotéine P)
  • corriger les apports alimentaires (noix du Brésil, poissons, céréales, viandes)
  • anticiper le “risque excès” selon vos cofacteurs (métabolisme, pathologies, co-suppléments)
  • suivre les effets sur la fonction cognitive, le stress, le métabolisme

Son approche repose sur l’humilité scientifique : il ne promet pas de panacée, mais une régulation personnalisée appuyée sur les connaissances les plus récentes.

6. Mise en garde, dosage et fenêtres thérapeutiques

  • Le sélénium a une plage optimale étroite : trop peu, et les défenses antioxydantes cérébrales s’affaiblissent ; trop beaucoup, et des effets pro-oxydants peuvent apparaître.
  • Dans l’étude meta de l’apport alimentaire vs risques cardiovasculaires, le bénéfice maximal était autour de 135 µg/j ; au-delà, l’effet protecteur diminuerait. 
  • Dans la relation sélénium / diabète, le modèle observé est souvent en U : risque accru aux extrêmes faibles ou élevés.
  • Certaines populations (zones à sol pauvre, végétariens, sportifs à haute demande) peuvent nécessiter une supervision accrue.
  • Il est déconseillé de prendre des suppléments de sélénium “à l’aveugle” sans estimation préalable du statut ni suivi.

7. Anecdote scientifique amusante

Un jour, un chercheur anglais, en étudiant des souris déficientes en sélénium, remarqua que ces souris étaient particulièrement sensibles à la musique forte (stress auditif), perdant plus rapidement certaines fonctions cognitives que les souris témoins. Le bruit, en tant que “stress oxydatif neuronal” invisible, a accentué leur fragilité. (Anecdote rapportée dans des discussions de laboratoires de neuro-antioxydants). Cela rappelle que le cerveau subit des agressions multiples, dont certaines très “modernes”.

Conclusion

Le rôle du sélénium dans la santé cérébrale et le stress oxydatif est central, profondément ancré dans la biochimie redox, la neuroprotection, l’inflammation et le métabolisme global. Il existe des liens solides avec le surpoids, le diabète, les maladies cardiovasculaires, et des défis potentiels en cas de grossesse, sport ou en évolution cognitive chez l’enfant.

Mais ce n’est pas un “nutriment miracle” que l’on prend au pif. La finesse réside dans le bilan, la personnalisation, la surveillance. C’est là qu’un nutritionniste à Luxembourg, expert en micronutrition comme Pascal Nottinger, apporte une valeur ajoutée : offrir une approche éclairée, rigoureuse, adaptée à chaque patient, que ce soit dans son cabinet ou par téléconsultation.

Si vous souhaitez vérifier votre statut sélénique, comprendre comment optimiser vos apports, ou anticiper les effets sur votre santé cérébrale, n’hésitez pas à prendre rendez-vous pour une consultation de nutrition (ou micronutrition) à Luxembourg.


Références (studies, revues et articles)

Association of Blood Selenium Levels with Diabetes and Heart Failure — Zhang C et al. (2024)

Torres DJ et al. Stress and the Brain: An Emerging Role for Selenium — Frontiers in Neuroscience (2021)

« Review article Selenium and brain aging » (ScienceDirect)

Scholefield M et al. Widespread selenium deficiency in the brain of cases with metallomic disturbances — Lancet EBioMedicine (2023)

Liang D et al. Association between dietary selenium intake and risk of CVD — Nature Scientific Reports (2025)

Vajdi M et al. Selenium supplementation effect on glycemic control — Systematic review & meta-analysis (2023)

Ouyang J et al. Potential Benefits of Selenium Supplementation in cardiometabolic disease — MDPI (2022)

Ge S et al. Cross-sectional analysis of dietary selenium intake and T2DM risk (2025)

Casanova P et al. Role of selenium in type 2 diabetes, insulin resistance — PMC review (2023)

A Balali et al. The effect of selenium supplementation on oxidative stress, migraine, etc. — étude RCT / protocole (2024)

Qiu Z et al. Serum selenium concentrations and risk of all-cause & heart disease mortality — AJCN (2022)