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Pascal Nottinger

LE BLOG

Hashimoto et nutrition

9 Sep, 2025 | Non classé

Hashimoto et nutrition : comprendre l’impact de l’alimentation sur la thyroïdite d’Hashimoto

Une maladie ancienne mieux comprise aujourd’hui

La thyroïdite d’Hashimoto, souvent appelée maladie d’Hashimoto, est une pathologie auto-immune qui touche la glande thyroïde. Décrite pour la première fois par le médecin japonais Hakaru Hashimoto en 1912, elle était longtemps méconnue du grand public et reste aujourd’hui encore mal comprise. Pourtant, elle représente la cause la plus fréquente d’hypothyroïdie dans les pays industrialisés. L’histoire de cette maladie est intimement liée à l’évolution de nos habitudes alimentaires et à l’explosion des maladies métaboliques modernes.

Dans les civilisations anciennes, les troubles liés à la thyroïde étaient souvent associés au goitre dû à un déficit en iode. Avec l’industrialisation et l’ajout d’iode dans le sel, les goitres carentiels ont diminué, mais les maladies auto-immunes, comme Hashimoto, ont progressivement émergé. Ce changement illustre parfaitement comment notre environnement, notre alimentation et notre système immunitaire interagissent.

Définition médicale et explication scientifique

La thyroïdite d’Hashimoto est une maladie auto-immune dans laquelle le système immunitaire attaque les cellules thyroïdiennes. Cela entraîne une inflammation chronique, une destruction progressive des tissus thyroïdiens et une diminution de la production d’hormones thyroïdiennes. Ces hormones jouent pourtant un rôle central dans le métabolisme, la régulation de la température, le poids, la fertilité, la santé cardiovasculaire et même le fonctionnement cérébral.

Les anticorps anti-thyroperoxydase (anti-TPO) et anti-thyroglobuline sont les marqueurs biologiques les plus courants. Leur présence traduit l’activité auto-immune et confirme le diagnostic. L’évolution est progressive : au début, certains patients sont asymptomatiques, mais avec le temps, l’hypothyroïdie s’installe, provoquant fatigue, prise de poids, peau sèche, frilosité, troubles digestifs et parfois dépression.

Hashimoto et nutrition : un rôle déterminant

L’alimentation influence directement l’évolution de la thyroïdite d’Hashimoto. La nutrition agit à plusieurs niveaux : modulation de l’inflammation, équilibre du microbiote intestinal, gestion du poids et prévention des complications métaboliques. Certains nutriments comme le sélénium, le zinc, la vitamine D et les oméga-3 jouent un rôle protecteur en régulant la réponse immunitaire. À l’inverse, une alimentation trop riche en sucres raffinés, en graisses saturées ou en produits ultra-transformés accentue l’inflammation.

Il est donc essentiel d’adopter une approche nutritionnelle personnalisée, guidée par un professionnel de santé spécialisé. Pascal Nottinger, nutritionniste à Luxembourg et expert reconnu en micronutrition, accompagne les patients dans la mise en place de stratégies alimentaires adaptées. Son approche repose sur une analyse fine des besoins individuels, de la génétique, du mode de vie et des carences potentielles.

Hashimoto, surpoids et maladies métaboliques

La thyroïde étant le chef d’orchestre du métabolisme, un dérèglement entraîne souvent une prise de poids. De nombreux patients atteints d’Hashimoto présentent une tendance au surpoids, voire à l’obésité. Ce déséquilibre favorise ensuite l’apparition de complications : hypertension artérielle, diabète de type 2, syndrome métabolique, maladies cardiovasculaires et certains cancers.

Des études ont montré que l’hypothyroïdie non traitée augmente le risque d’athérosclérose et de dyslipidémie. De plus, la résistance à l’insuline est plus fréquente chez les patients souffrant d’Hashimoto. L’alimentation devient donc une arme thérapeutique essentielle pour limiter ces risques. Une prise en charge nutritionnelle précoce permet de prévenir l’évolution vers des maladies chroniques sévères.

Impacts chez la femme enceinte, l’enfant et le sportif

Chez la femme enceinte, la thyroïdite d’Hashimoto peut avoir des conséquences graves si elle n’est pas prise en charge : fausse couche, retard de croissance intra-utérin, troubles du développement neurologique du fœtus. L’optimisation de la nutrition maternelle est donc capitale, avec un suivi médical rapproché.

Chez l’enfant, l’hypothyroïdie liée à Hashimoto peut provoquer un retard de croissance et des difficultés scolaires. Un dépistage précoce et un accompagnement nutritionnel adapté améliorent la qualité de vie.

Les sportifs, eux, sont confrontés à un double défi. D’une part, la fatigue et la récupération musculaire sont altérées par l’hypothyroïdie. D’autre part, certaines pratiques alimentaires restrictives peuvent aggraver les carences micronutritionnelles. Là encore, une stratégie nutritionnelle individualisée est indispensable.

Un sujet devenu tendance mais parfois mal compris

Depuis quelques années, la maladie d’Hashimoto a gagné en visibilité sur internet et les réseaux sociaux. De nombreux témoignages circulent, parfois confus ou basés sur des régimes restrictifs extrêmes. L’effet de mode autour du « sans gluten » ou du « sans lactose » alimente les débats, mais chaque patient est unique et mérite une évaluation personnalisée. Une anecdote amusante rapporte qu’au Japon, certains patients consultaient autrefois des moines qui conseillaient d’éviter certaines algues riches en iode, sans savoir qu’ils touchaient déjà au cœur du problème (référence historique locale).

Il est essentiel de replacer la science au centre de la prise en charge. Les choix alimentaires doivent reposer sur des preuves scientifiques solides et non sur des tendances passagères.

Nutritionniste à Luxembourg : l’expertise de Pascal Nottinger

Face à la complexité de la thyroïdite d’Hashimoto, consulter un nutritionniste à Luxembourg est une démarche clé. Pascal Nottinger, spécialiste en micronutrition, accompagne les patients en cabinet et en téléconsultation. Grâce à son expertise scientifique et à ses diplômes universitaires, il se positionne comme une référence en nutrition au Luxembourg. Son approche reste humble et centrée sur le patient, en alliant médecine nutritionnelle et prévention.

Une consultation permet d’élaborer un plan alimentaire sur mesure, de corriger les carences, de soutenir la thyroïde et d’améliorer le bien-être global. L’objectif n’est pas seulement de contrôler la maladie, mais aussi de prévenir les complications et d’optimiser la qualité de vie.

Conclusion

La thyroïdite d’Hashimoto n’est pas une fatalité. Une prise en charge nutritionnelle adaptée permet de réduire l’inflammation, d’améliorer la fonction thyroïdienne et de prévenir les complications métaboliques. Comprendre le lien entre Hashimoto et nutrition est un pas essentiel vers une meilleure santé. Consulter un nutritionniste à Luxembourg, comme Pascal Nottinger, en cabinet ou en téléconsultation, offre aux patients l’accompagnement nécessaire pour vivre mieux avec cette maladie auto-immune.


Références scientifiques

  1. Hashimoto H. Zur Kenntniss der lymphomatösen Veränderung der Schilddrüse (1912).
  2. Vanderpump MPJ. The epidemiology of thyroid disease. Br Med Bull. 2011.
  3. Antonelli A, et al. Hashimoto’s thyroiditis and autoimmune diseases. Endocrine. 2015.
  4. Duntas LH, et al. Selenium and inflammation—potential links and mechanisms. Endocrine Reviews. 2020.
  5. Benvenga S, et al. Nutritional management of Hashimoto’s thyroiditis. Endocrine Practice. 2019.
  6. Mazziotti G, et al. Hypothyroidism and cardiovascular risk. Endocrine. 2017.
  7. Korevaar TI, et al. Maternal thyroid function and child neurodevelopment. JAMA. 2016.
  8. Caturegli P, et al. Hashimoto thyroiditis: clinical and diagnostic criteria. Autoimmunity Reviews. 2014.
  9. Lee H, et al. Hashimoto’s disease and metabolic syndrome. Thyroid. 2019.
  10. Winther KH, et al. Selenium supplementation for thyroid autoimmunity. Cochrane Database. 2020.