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Pascal Nottinger

LE BLOG

Thyroïde et nutrition

10 Sep, 2025 | Non classé

Thyroïde et nutrition : comprendre les liens entre maladies thyroïdiennes et alimentation

La thyroïde fascine depuis l’Antiquité. Déjà, les médecins grecs et chinois associaient le goitre aux déséquilibres alimentaires, notamment au manque d’iode. Ce petit organe en forme de papillon, situé à la base du cou, a toujours été entouré de mystère et de croyances. Aujourd’hui, la science nous permet de comprendre son rôle fondamental dans la régulation du métabolisme, de la croissance et de l’équilibre hormonal. La thyroïde est au cœur de nombreuses maladies qui concernent aussi bien le surpoids, l’obésité, l’hypertension artérielle, le diabète, certaines maladies cardiaques et même certains cancers. Comprendre le lien entre thyroïde et nutrition est donc essentiel pour optimiser sa santé.

Le rôle central de la thyroïde

La thyroïde produit principalement deux hormones : la thyroxine (T4) et la triiodothyronine (T3). Ces hormones régulent la vitesse du métabolisme, influencent la température corporelle, la dépense énergétique, la croissance, la fertilité et le bon fonctionnement du cœur. Toute perturbation de la thyroïde entraîne des répercussions globales sur l’organisme.

Les principales maladies de la thyroïde

Hypothyroïdie

L’hypothyroïdie correspond à une production insuffisante d’hormones thyroïdiennes. Les symptômes incluent fatigue, prise de poids, frilosité, peau sèche et constipation. Sur le plan nutritionnel, une carence en iode, en sélénium ou en zinc peut accentuer ce déficit. Elle est fréquente chez la femme, surtout après la grossesse.

Hyperthyroïdie

L’hyperthyroïdie est l’excès de production hormonale. Elle entraîne amaigrissement rapide, tachycardie, insomnie, tremblements et anxiété. L’alimentation joue un rôle de soutien en évitant les excès de stimulants (caféine, alcool) et en veillant aux apports en antioxydants.

Maladie de Basedow

Il s’agit d’une cause fréquente d’hyperthyroïdie, liée à un dérèglement auto-immun. Le système immunitaire stimule excessivement la thyroïde. L’œil exorbité (exophtalmie) est un signe typique.

Goitre

Le goitre correspond à une augmentation du volume de la thyroïde, souvent due à une carence en iode. Historiquement fréquent dans les régions montagneuses, il reste un marqueur des déséquilibres nutritionnels.

Nodules thyroïdiens

Ce sont des excroissances bénignes ou malignes. Leur dépistage est essentiel, car certains nodules peuvent évoluer vers un cancer thyroïdien.

Thyroïdites

Les thyroïdites regroupent les inflammations de la thyroïde. La plus connue est la thyroïdite de Hashimoto, maladie auto-immune provoquant souvent une hypothyroïdie.

Cancer de la thyroïde

Le cancer de la thyroïde reste rare mais son incidence augmente. Une surveillance nutritionnelle est nécessaire, car certains déficits en micronutriments peuvent influencer l’évolution des cellules thyroïdiennes.

Thyroïde, nutrition et poids corporel

La relation entre thyroïde et poids est souvent mal comprise. Une hypothyroïdie non traitée ralentit le métabolisme, favorisant la prise de poids. À l’inverse, l’hyperthyroïdie peut entraîner une perte pondérale rapide, parfois excessive. Cependant, toutes les variations de poids ne sont pas liées uniquement à la thyroïde. Une prise en charge nutritionnelle individualisée est donc indispensable.

Conséquences cardiovasculaires et métaboliques

Les désordres thyroïdiens augmentent le risque de maladies cardiovasculaires. L’hypothyroïdie favorise l’hypercholestérolémie et l’hypertension artérielle. L’hyperthyroïdie, quant à elle, entraîne des troubles du rythme cardiaque. Le lien entre thyroïde, diabète de type 2 et obésité est aujourd’hui reconnu : la régulation hormonale agit directement sur la sensibilité à l’insuline.

Risques spécifiques selon les populations

  • Femmes enceintes : une hypothyroïdie mal équilibrée peut entraîner des complications de grossesse et un retard du développement neurologique du fœtus.
  • Enfants : une carence en iode provoque un retard de croissance et d’apprentissage.
  • Sportifs : les hormones thyroïdiennes régulent la dépense énergétique, l’endurance et la récupération musculaire. Toute perturbation peut réduire les performances.

Une connaissance récente du grand public

Depuis quelques années, la thyroïde est devenue un sujet médiatisé. Beaucoup attribuent leurs troubles digestifs, leur fatigue ou leur surpoids à un déséquilibre thyroïdien. Cette médiatisation crée un effet de mode, parfois amplifié sur les réseaux sociaux. Il est donc essentiel de rappeler que seul un diagnostic médical précis, accompagné d’un suivi nutritionnel personnalisé, peut réellement améliorer la santé.

(Anecdote : au XIXe siècle, certains médecins pensaient soigner le goitre en portant un collier d’ambre. L’expérience fut un échec, mais les patients continuaient à le faire par tradition !)

Nutritionniste à Luxembourg : un accompagnement personnalisé

Face à la complexité des interactions entre thyroïde et nutrition, il est indispensable d’être accompagné par un professionnel formé en micronutrition et en nutrition clinique. Pascal Nottinger, nutritionniste à Luxembourg, diplômé et reconnu pour son expertise, propose une approche globale et scientifique. Sa pratique repose sur l’individualisation du conseil, aussi bien en cabinet qu’en téléconsultation. Cela permet aux patients de bénéficier d’une prise en charge précise et adaptée à leur mode de vie.

L’importance de la micronutrition

La micronutrition joue un rôle clé dans le fonctionnement thyroïdien. L’iode, le sélénium, le zinc, le fer, la vitamine D et les oméga-3 participent directement à la production et à l’action des hormones thyroïdiennes. Un déséquilibre micronutritionnel peut amplifier une maladie thyroïdienne ou en favoriser l’apparition.

Conclusion

La thyroïde est bien plus qu’une simple glande : elle régule notre métabolisme, influence notre poids, notre énergie, notre cœur et notre fertilité. Comprendre le lien entre thyroïde et nutrition permet non seulement de mieux gérer les maladies thyroïdiennes, mais aussi de prévenir de nombreuses complications métaboliques. S’appuyer sur un accompagnement spécialisé comme celui proposé par Pascal Nottinger, nutritionniste à Luxembourg, constitue une étape essentielle pour améliorer sa santé à long terme.

Références scientifiques (sélection)

  1. Vanderpump MP. The epidemiology of thyroid disease. Br Med Bull. 2011.
  2. Zimmermann MB. Iodine deficiency and thyroid disorders. Lancet Diabetes Endocrinol. 2014.
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