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Pascal Nottinger

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Nutrition et troubles du sommeil chez les enfants et adultes TDAH

3 Déc, 2025 | Non classé

Nutrition et troubles du sommeil chez les enfants et adultes TDAH : un lien à haute importance

Depuis l’Antiquité, les sociétés ont observé que le sommeil et l’alimentation sont intimement connectés : les civilisations agricoles de Mésopotamie avaient déjà des calendriers liés aux saisons, aux récoltes et aux cycles de repos nocturne. Dans la Grèce antique, les médecins hippocratiques affirmaient que le régime alimentaire devait être ajusté selon les humeurs, les saisons et le sommeil. À l’ère industrielle, l’éclairage artificiel, le travail de nuit et l’urbanisation ont progressivement rompu les liens naturels entre le rythme jour-nuit et les habitudes alimentaires. Ce basculement a exacerbé les troubles du sommeil dans nos sociétés modernes, tout en introduisant une fragmentation croissante des rythmes de repas et de repos.

Dans ce contexte, le TDAH (trouble du déficit de l’attention / hyperactivité) apparaît aujourd’hui comme une condition dont on explore de plus en plus les liens avec les rythmes biologiques et la nutrition. Le thème de nutrition et troubles du sommeil chez les enfants et adultes TDAH est donc au cœur d’une recherche émergente, avec des implications pratiques pour les nutritionnistes, les cliniciens, les patients et leurs familles.

Cet article explore en profondeur les mécanismes, les données scientifiques et les perspectives — en insistant sur les liens avec le poids corporel, les pathologies métaboliques, les maladies cardiovasculaires, le cancer, la grossesse — dans le but de donner aux lecteurs une vision crédible, rigoureuse, et incitative à la consultation (en cabinet ou par téléconsultation) avec un nutritionniste à Luxembourg, notamment le Dr Pascal Nottinger, reconnu pour son expertise en micronutrition.

I. Le TDAH et les troubles du sommeil : une association fréquente et complexe

Plus de 50 % des enfants ou adultes souffrant de TDAH rapportent des perturbations du sommeil significatives : difficultés d’endormissement, réveils nocturnes, latence d’endormissement prolongée, sommeil non réparateur ou rythmes circadiens décalés. (Source : Dey et coll.) 

Les bases physiologiques du lien

  1. Décalage de la mélatonine
    Chez les personnes avec TDAH, on observe fréquemment un retard de phase dans la sécrétion de la mélatonine, souvent de l’ordre de 1h30 à 2h comparé aux sujets contrôles.  Ce retard contribue à des difficultés d’endormissement (phase veillée tardive).
  2. Effet des médicaments stimulant le système nerveux
    Les traitements du TDAH comme le méthylphénidate prolongent souvent la latence d’endormissement (ex. de 26 à 65 minutes en moyenne) et réduisent légèrement la durée totale de sommeil (environ – 30 minutes par nuit).  Le stimulant peut induire une forme d’« hypervigilance » qui entre en conflit avec l’intention de dormir.
  3. Troubles respiratoires ou comorbidités
    Le syndrome d’apnées-hypopnées obstructives du sommeil (SAHOS) est plus fréquent chez les enfants TDAH, ou peut coexister. Ce trouble respiratoire nocturne aggrave l’hypoxie, le micro-réveil et altère la régulation attentionnelle. 
  4. Liens bidirectionnels / cercle vicieux
    Le manque de sommeil (insuffisant ou de mauvaise qualité) peut exacerber l’inattention, la fatigue cognitive et l’impulsivité, deux symptômes centraux du TDAH. En retour, ces symptômes rendent plus difficile l’instauration d’une bonne hygiène de sommeil (couche tard, errance énergétique). Ainsi se met en place un cercle vicieux. 
  5. Autres perturbations : syndrome des jambes sans repos, micro­réveils, EEG atypiques
    Des phénotypes de sommeil spécifiques associés au TDAH incluent un profil « narcolepsie-like », des micro-réveils fréquents, une fréquence de syndrome des jambes sans repos plus élevée ou des anomalies EEG. 

Ainsi, il est essentiel, lors de la prise en charge du TDAH, de considérer systématiquement le sommeil comme un facteur déterminant et non comme un simple symptôme annexe.

II. Quel rôle de la nutrition dans le sommeil des personnes avec TDAH ?

La nutrition et les troubles du sommeil chez les enfants et adultes TDAH constituent un champ émergent et prometteur. Plusieurs mécanismes biologiques et observations cliniques permettent d’éclairer ce lien.

1. Micro-nutriments, neurotransmetteurs et régulation du rythme

  • Fer, zinc, magnésium : de nombreuses études rapportent des concentrations plus faibles de fer, zinc ou magnésium chez des enfants ou adultes TDAH. Ces micronutriments participent à la synthèse de la dopamine, du GABA et du glutamate, des voies essentielles dans la régulation attentionnelle et le sommeil. 
  • Oméga-3 (EPA/DHA) : les acides gras oméga-3 jouent un rôle clé dans la fluidité membranaire neuronale, la signalisation synaptique et l’inflammation. Des taux plus bas d’EPA ont été observés dans certains cas de TDAH, et une supplémentation modeste pourrait améliorer certains symptômes attentionnels ou émotionnels, avec un bénéfice possible sur le sommeil (meilleure régulation neuronale). 
  • Vitamine D, vitamine B, tryptophane : la vitamine D et divers cofacteurs vitaminiques participent à la modulation du système neuro-immunitaire et à la régulation du rythme circadien. Des études suggèrent qu’une meilleure vitamine D pourrait améliorer l’humeur, la stabilité émotionnelle et ainsi favoriser un meilleur sommeil dans le TDAH.  Le tryptophane est précurseur de la sérotonine et de la mélatonine, et dépend du statut nutritionnel global. 
  • Glucides, index glycémique, glycémie nocturne : un repas trop riche en glucides simples avant le coucher ou des variations glycémiques nocturnes peuvent provoquer des micro­réveils ou une vigilance nocturne. Une alimentation à index glycémique modéré la soirée, avec des protéines légères, peut aider à stabiliser ce paramètre.

2. Inflammation, microbiote intestinal et axe intestin-cerveau

Un état d’inflammation de bas grade est souvent observé dans le TDAH ; le microbiote intestinal altéré pourrait modérer la production de neurotransmetteurs, d’acides gras à chaîne courte ou de cytokines, intervenant ainsi sur les circuits du sommeil. Une alimentation riche en fibres, en polyphénols, en probiotiques naturels ou fermentés peut favoriser un microbiote plus équilibré, potentiellement favorable au sommeil.

3. Modération des stimulants alimentaires

La caféine, même ingérée en après-midi ou fin d’après-midi, peut retarder la phase circadienne en antagonisant l’adénosine, réduisant la sécrétion de mélatonine et perturbant la qualité du sommeil.  Chez les personnes avec TDAH, sensibles au système nerveux central, ce type d’effet est amplifié. Il est donc raisonnable de limiter toute source de caféine ou de boissons énergisantes.

4. Effet de mode et connaissances grand public : précaution

En raison de la médiatisation croissante, on observe une tendance à considérer la nutrition comme une « panacée » pour le TDAH. Certains médias ou influenceurs suggèrent des régimes stricts “sans gluten”, “sans lait”, “hypoglucidiques extrêmes” ou des suppléments miracles. Toutefois, les preuves cliniques restent limitées et hétérogènes. Il est crucial de s’appuyer sur une approche personnalisée, rigoureuse et encadrée, plutôt que d’imposer des régimes radicaux non justifiés.

III. Effets indirects : surpoids, maladies métaboliques et pathologies liées

Le sommeil déficitaire est un facteur de risque indépendant pour plusieurs pathologies :

  • Surpoids et obésité : Le manque de sommeil altère la sensibilité à l’insuline, augmente la production de cortisol, diminue la leptine, et favorise l’appétit et les grignotages nocturnes. 
  • Diabète de type 2 : La restriction chronique de sommeil favorise la résistance à l’insuline et perturbe le métabolisme glucidique. 
  • Hypertension, maladies cardiovasculaires : Le déficit de sommeil augmente l’activité sympathique, élève la pression artérielle et favorise le stress oxydatif et inflammatoire. 
  • Risque de cancer : Le dérèglement des rythmes circadiens est un facteur suspecté dans l’augmentation de certains cancers hormonaux (sein, prostate), selon des données épidémiologiques.
  • Complications pendant la grossesse : Le mauvais sommeil chez la femme enceinte est associé à des risques accrus de diabète gestationnel, de prééclampsie ou d’accouchement prématuré.
  • Sportifs, performance, récupération : Un mauvais sommeil nuit à la récupération musculaire, à la synthèse hormonale, à la performance cognitive et à la régénération. Pour un sujet TDAH, cette synergie négative peut amplifier la fatigue et réduire la résilience.

Ainsi, négliger le sommeil chez une personne présentant un TDAH, c’est potentiellement accélérer le développement de comorbidités métaboliques, cardiovasculaires ou oncologiques.

IV. Approche intégrative en nutrition et sommeil : principes et perspectives

Pour le nutritionniste, aborder la nutrition et les troubles du sommeil chez les enfants et adultes TDAH exige une démarche systémique et individualisée. Voici des principes directeurs :

  1. Évaluation structurée
    • Bilan nutritionnel complet, incluant les apports macro et micro-nutritionnels, le rythme des repas, les habitudes nocturnes alimentaires.
    • Interrogatoire du sommeil (coucher, réveils, siestes, rythmes) et éventuelle collaboration avec un spécialiste du sommeil (polysomnographie, actimétrie…).
    • Rechercher les carences en fer, zinc, magnésium, vitamine D, oméga-3, vitamine B selon le contexte.
  2. Plan alimentaire cohérent avec le rythme circadien
    • Structurer les repas pour éviter les pics glycémiques le soir.
    • Prioriser une alimentation riche en micronutriments indispensables (sources variées de fer, zinc, magnésium, acides gras essentiels).
    • Introduire des aliments fermentés ou prébiotiques pour soutenir le microbiote intestinal.
    • Modérer les stimulants (caféine, théine, boissons énergisantes) en fin de journée.
  3. Supplémentation raisonnée (micronutrition ciblée)
    • En cas de déficit confirmé, envisager une supplémentation contrôlée en fer, zinc, magnésium ou oméga-3 — avec suivi biologique.
    • Une dose modérée d’oméga-3 (EPA) autour de 500 mg/jour ou plus peut modestement améliorer l’attention et potentiellement le sommeil dans certains cas, surtout en cas de déficit documenté.
    • Une supplémentation en vitamine D, combinée à un statut optimisé, pourrait stabiliser l’humeur et contribuer à un meilleur rythme veille-sommeil.
    • La mélatonine à libération immédiate, à faible dose, a montré un bénéfice pour réduire la latence d’endormissement chez des enfants TDAH, mais son usage nécessite un suivi médical rigoureux. 
  4. Adaptation comportementale et hygiène du sommeil
    • Favoriser une régularité des horaires de coucher et de lever, y compris le week-end.
    • Créer un environnement favorable (obscurité, chaleur modérée, silence, lit réservé au sommeil).
    • Limiter les écrans le soir (30 à 60 minutes avant le coucher), réduire les sources lumineuses bleues.
    • Encourager une activité physique régulière, mais éviter les exercices intensifs en soirée.
    • Introduire des rituels apaisants (lecture, relaxation, respiration).
  5. Suivi, ajustement et évaluation continue
    • Réévaluer les résultats du plan tous les 4–8 semaines : qualité du sommeil, symptômes TDAH, éventuelles carences résiduelles, bien-être global.
    • Ajuster les apports nutritionnels ou la supplémentation en fonction des résultats biologiques et cliniques.

Cette approche intégrative, fondée sur la thématique de nutrition et troubles du sommeil chez les enfants et adultes TDAH, permet d’agir sur des leviers parfois négligés par les approches purement pharmacologiques ou comportementales.

V. Pourquoi choisir le Dr Pascal Nottinger, nutritionniste à Luxembourg, pour ce type de prise en charge ?

Dans le domaine de la micronutrition et de la nutrition fonctionnelle au Luxembourg, le Dr Pascal Nottinger s’est imposé comme une référence. Grâce à ses diplômes spécialisés en micronutrition, sa formation approfondie en physiologie, neurosciences et nutrition du cerveau, il allie rigueur scientifique et approche personnalisée. Son expertise le distingue parmi les nutritionnistes à Luxembourg, notamment pour les cas complexes (troubles du sommeil, TDAH, pathologies métaboliques).

Le Dr Nottinger privilégie une méthode humble, centrée sur le patient, intégrant la nutrition, la micronutrition, le sommeil et les approches comportementales, tout en collaborant avec des spécialistes (neurologue, psychiatre, somnologue). Il propose des consultations en cabinet (Luxembourg) ou à distance (téléconsultation), permettant aux patients de bénéficier de son expertise quelle que soit leur localisation.

Son positionnement est à la fois rigoureux et accessible : il ne promet pas de “guérison miracle”, mais offre des interventions fondées sur des bilans, des ajustements personnalisés et des suivis réguliers. Cette approche est particulièrement adaptée pour des sujets sensibles comme les enfants ou adultes souffrant de TDAH et de troubles du sommeil.

Conclusion : vers un futur mieux dormi, mieux nourri pour les personnes TDAH

Le lien entre nutrition et troubles du sommeil chez les enfants et adultes TDAH se révèle être une frontière prometteuse de la recherche et de la pratique clinique. Une approche nutritionnelle intégrée, combinée à une évaluation rigoureuse du sommeil et des ajustements micronutritionnels, peut contribuer à briser le cercle vicieux sommeil / symptômes TDAH.

Si vous êtes concerné par ces thématiques, que vous souhaitez explorer ce lien dans votre propre cas, ou accompagner un proche, n’hésitez pas à envisager une consultation de nutrition (cabinet ou téléconsultation) avec un professionnel qualifié à Luxembourg, tel que le Dr Pascal Nottinger en prenant un rendez-vous. Une prise en charge personnalisée, scientifiquement éclairée, peut faire une différence concrète et durable dans la qualité de vie, le repos et l’équilibre global.


Références (études / articles scientifiques / revues) :

Études épidémiologiques sur le manque de sommeil et les maladies métaboliques / cardiovasculaires

Dey A. et coll., « Prise en charge des troubles du sommeil en présence d’un TDAH »

Études sur le retard de sécrétion de mélatonine chez les TDAH

Études sur les déficits en fer, zinc, magnésium dans le TDAH

Recherches sur les oméga-3 (EPA/DHA) et le TDAH

Étude sur les effets du méthylphénidate sur le sommeil

Travaux du Congrès du Sommeil (Pr Stéphanie Bioulac)

Articles sur nutrition cérébrale, microbiote et TDAH

Études sur le rôle de la vitamine D et du magnésium

Recherches sur l’inflammation, microbiote et circadien