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Pascal Nottinger

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Influence de l’index glycémique sur l’hyperactivité et la concentration 

20 Déc, 2025 | Non classé

Influence de l’index glycémique sur l’hyperactivité et la concentration : un lien surprenant entre cerveau et sucre

Introduction : aux origines d’un lien sucré

Depuis que l’agriculture et la cuisson des céréales sont nées, les êtres humains consomment des sources d’hydrates de carbone — grains, céréales, tubercules — et ont appris petit à petit à transformer ces aliments (mouture, cuisson, raffinage). Dans les sociétés jusqu’au XIXᵉ siècle, l’essentiel des glucides provenait de céréales complètes, de légumineuses, de légumes racines, avec un apport modéré en sucres simples. Ce n’est qu’avec l’industrialisation, le raffinage et l’ajout massif de sucres (sucre de canne, sirops, sucres épais) au XXᵉ siècle que les glucides « à index glycémique élevé » sont devenus largement accessibles.

Au fur et à mesure des progrès en physiologie et nutrition, les chercheurs se sont demandé si la qualité des glucides, au-delà de leur quantité, pouvait influencer non seulement le métabolisme, mais aussi le fonctionnement cérébral — en particulier l’attention, la concentration et l’hyperactivité. Le concept d’index glycémique (IG) a émergé dans les années 1980 puis 1990 comme un outil pour classer les aliments selon leur capacité à élever la glycémie après ingestion, et il a été appliqué aux maladies métaboliques (diabète, obésité, maladies cardiovasculaires). Mais plus récemment, des chercheurs examinent aussi le rôle potentiel de l’IG ou de la charge glycémique sur le système nerveux central, le contrôle attentionnel, les fluctuations de l’humeur, et l’hyperactivité.

L’influence de l’index glycémique sur l’hyperactivité et la concentration est un champ d’étude émergent qui relie la nutrition à la neurobiologie — un champ qui intéresse aussi bien les parents, les enseignants, que les praticiens en micronutrition et nutrition fonctionnelle.

L’index glycémique : principes et mécanismes métaboliques

L’index glycémique (IG) d’un aliment est défini comme l’aire sous la courbe glycémique après ingestion d’une quantité standard de ce glucide (souvent 50 g), comparée à une référence (glucose pur ou pain blanc). Un aliment à IG élevé provoque une montée rapide de glucose dans le sang, tandis qu’un aliment à IG bas provoque une réponse plus modérée et progressive.

Les glucides à IG élevé entraînent donc :

  • une sécrétion d’insuline plus importante,
  • des pics glycémiques rapides suivis parfois de chutes,
  • des fluctuations glycémiques postprandiales qui peuvent influencer le métabolisme hépatique, la réponse inflammatoire, le stress oxydatif, et les signaux hormonaux (insuline, leptine, ghréline).

Du point de vue métabolique, les régimes à IG bas ont été associés dans certaines études à une meilleure sensibilité à l’insuline, à une réduction des pics glucose–insuline, à une amélioration du profil lipidique, voire à une moindre stimulation de la lipogenèse de novo. 

La question est : ces fluctuations glycémiques peuvent-elles influencer le cerveau, en particulier les fonctions attentionnelles et l’hyperactivité ?

Mécanismes possibles reliant IG, glucose cérébral et fonctions cognitives

Le cerveau est un grand consommateur de glucose : il en dépend fortement pour fournir l’énergie nécessaire à la transmission synaptique, la plasticité, la gestion du potentiel neuronal. Mais il existe aussi des régulations sophistiquées : transport du glucose (GLUT1, GLUT3), consommation métabolique locale, contrôle de la glycémie cérébrale (via la barrière hémato-encéphalique), interaction avec les neurotransmetteurs (notamment dopaminergiques, noradrénergiques).

Quelques pistes mécanistiques :

  1. Fluctuations glycémiques locales : des pics glycémiques peuvent induire une hyperglycémie transitoire qui élève le stress oxydatif, la glycation, les espèces réactives de l’oxygène dans les neurones ou cellules gliales, pouvant altérer la neurotransmission.
  2. Insulino-résistance cérébrale : un tissu cérébral soumis à des fluctuations répétées pourrait développer une certaine résistance à l’action de l’insuline, ce qui pourrait perturber le métabolisme neuronal, le transport du glucose intracellulaire, et les systèmes neurotransmetteurs.
  3. Modulation des neurotransmetteurs : les signaux glycémiques peuvent moduler la synthèse et la libération de dopamine, noradrénaline, sérotonine. Par exemple, une étude récente suggère que la dynamique du glucose cérébral est liée à la symptomatologie du trouble du déficit de l’attention / hyperactivité (ADHD) via des déséquilibres neurobiochimiques. 
  4. Effets hormonaux périphériques : les hormones comme l’insuline, le cortisol, les acides gras libres, les cytokines inflammatoires peuvent influencer le cerveau (via neuroinflammation, signalisation gliale, microglie). Des variations glycémiques persistent peuvent créer un « bruit métabolique » nuisible au fonctionnement cognitif optimal.
  5. Hypoglycémies réactionnelles : dans certains cas, une forte stimulation insulinique pourrait conduire à une hypoglycémie relative (même modérée) quelques heures après, ce qui pourrait provoquer des troubles attentionnels, de la fatigue, de l’irritabilité ou une tendance à l’hyperphagie.

Bien que tous ces mécanismes ne soient pas prouvés formellement dans le contexte de l’hyperactivité, ils offrent une base physiologique plausible pour l’influence de l’index glycémique sur l’hyperactivité et la concentration.

Données épidémiologiques et cliniques : que disent les études ?

Hyperactivité / ADHD / concentration

  • Dans une revue publiée sur la consommation de sucre et le trouble de l’attention / hyperactivité, les auteurs concluent qu’il n’y a pas de preuve robuste que la consommation de sucre en soi soit un facteur causal clair du TDAH, mais que certaines études plus récentes suggèrent des liens modérés. 
  • Une revue plus récente sur les déficits nutritionnels chez les personnes atteintes de TDAH montre que des insuffisances de micronutriments (fer, zinc, magnésium, oméga-3) peuvent coexister avec des biais alimentaires, mais l’effet de l’IG n’est pas encore bien quantifié. 
  • Une étude prospective sur une cohorte traitant le métabolisme cérébral du glucose indique que les dynamiques du glucose dans le cerveau impactent les fonctions attentionnelles, ce qui renforce l’idée d’un lien entre métabolisme glucidique et symptômes cognitifs. 
  • Une étude chinoise cas-témoins a mis en évidence que le pattern « aliments transformés – sucreries », typiquement à charge glycémique plus élevée, était associé à un risque accru de diagnostic de TDAH (OR ≈ 1,45) chez les enfants. 
  • Une autre publication suggère que chez les enfants atteints de TDAH, la réduction d’aliments à IG élevé pourrait modérer les symptômes, bien que les évidences restent limitées et que l’effet soit variable selon les individus. 
  • Une étude nationale a montré que les enfants ayant un diabète de type 1 et un TDAH avaient un contrôle glycémique plus pauvre, suggérant une interaction entre régulation glycémique et fonctionnement cognitif / comportemental. 
  • Enfin, des symptômes d’hyperactivité ou de déficit attentionnel sont fréquemment observés chez des adultes diabétiques, ce qui suggère que le métabolisme glucidique pourrait moduler l’attention dans des pathologies métaboliques. 

Globalement, les données ne permettent pas encore de conclure à un lien strict de cause à effet, mais montrent un signal convaincant en faveur d’un rôle modulateur de l’IG dans la concentration et l’hyperactivité, au moins comme cofacteur.

Surpoids, obésité, maladies cardiovasculaires, diabète, cancer

Le champ plus mature est celui des maladies métaboliques :

  • De nombreuses études observationnelles et essais cliniques ont associé des régimes à IG élevé à un risque accru de diabète de type 2, d’obésité, de syndrome métabolique. 
  • Par exemple, la méta-analyse de cohortes indique qu’un régime à charge glycémique (GL) élevée était associé à une augmentation de 23 % du risque cardiovasculaire comparé à un régime à GL basse. 
  • L’essai OmniCarb (randomisé) a comparé des régimes à IG élevé vs faible chez des individus surpoids et a mesuré des marqueurs cardiovasculaires — les résultats sont nuancés, mais indiquent que l’IG peut moduler certains facteurs de risque. 
  • Une étude dans le JACC a montré que la haute charge glycémique était liée à un risque accru de maladies cardiovasculaires chez des femmes d’âge moyen.
  • Des études montrent que les régimes à IG faible peuvent améliorer le profil lipidique (réduire LDL, triglycérides), réduire l’inflammation, améliorer la sensibilité à l’insuline, parfois indépendamment de la perte de poids.
  • Du côté du cancer, l’hypothèse est que des pics glycémiques répétés favorisent l’hyperinsulinémie, qui pourrait stimuler les voies de prolifération cellulaire via l’IGF-1 (insulin-like growth factor). Plusieurs revues suggèrent une association entre consommation élevée d’aliments ultra-transformés (souvent à IG élevé) et cancer (colorectal, sein). 
  • Concernant les femmes enceintes, l’hyperglycémie gestationnelle est un facteur de risque connu pour le développement fœtal (macrosomie, risque métabolique ultérieur), mais aussi pour un possible lien entre diabète maternel et survenue d’ADHD chez l’enfant (risque modéré). Une étude récente souligne une association modérée entre le diabète maternel et le risque d’ADHD, bien que le lien causal demeure incertain. 
  • Pour les sportifs, la gestion de l’IG est parfois utilisée pour moduler l’apport glucidique avant, pendant ou après l’effort, afin d’assurer une libération énergétique progressive sans pic glycé-mique excessif, mais l’impact direct sur la concentration / cognition en situation compétitive reste peu étudié.

Ainsi, l’influence de l’index glycémique sur l’hyperactivité et la concentration s’inscrit dans un cadre plus large où la qualité glucidique joue un rôle dans le métabolisme global, les risques cardiovasculaires, le diabète, l’obésité, et potentiellement le fonctionnement cérébral.

Effet de mode et prise de conscience récente

Dans les années 2000–2010, les médias, blogueurs santé, et certaines tendances alimentaires (low-carb, IG-bas, alimentation « anti-sucre ») ont commencé à populariser l’idée que tous les glucides ne se valent pas, et que l’IG mérite d’être pris en compte. Beaucoup de livres grand public ont van té les « glucides lents » comme une panacée contre le surpoids, l’hyperactivité chez l’enfant, ou la fatigue.

Cette popularité a parfois conduit à des simplifications excessives : par exemple, certains pensent qu’il suffit d’éviter les sucres “rapides” pour améliorer l’attention, ou que tous les producteurs doivent passer à l’IG bas sans prendre en compte le contexte global (quantité, complément alimentaire, timing). Le grand public découvre maintenant les notions d’indice glycémique et charge glycémique, souvent via des articles grand public ou vidéos virales, mais sans toujours comprendre les limites méthodologiques et les données scientifiques derrière.

Dans ce contexte, la position de leader en micronutrition au Luxembourg est importante : un praticien rigoureux et humble comme Pascal Nottinger, bien formé (avec diplômes en nutrition, micronutrition, sciences biomédicales) peut éclairer les patients en distinguant les effets démontrés des hypothèses, en individualisant les recommandations, et en intégrant la consultation de nutrition (au Luxembourg ou en téléconsultation) comme un vecteur de changement éclairé — non pas une promesse magique. En tant que nutritionniste à Luxembourg, le Dr Pascal Nottinger peut ainsi se positionner comme référence locale, en apportant une expertise scientifique, critique, et adaptée à chaque personne.

Argumentaire structuré : pourquoi l’IG peut impacter l’attention et comment l’approcher en consultation

1. Variabilité individuelle et influence contextuelle

L’influence de l’index glycémique sur l’hyperactivité et la concentration n’est pas identique pour tous : les réponses glycémiques individuelles varient selon le microbiote intestinal, l’index insulinique, la composition du repas (fibres, lipides, protéines), l’état métabolique, les polymorphismes génétiques, la sensibilité aux glucides. Par exemple, deux personnes consommant le même aliment peuvent avoir des pics glycémiques très différents. C’est pourquoi on parle aujourd’hui de “réponse glycé-mique personnalisée”.

2. Timing et variation post-prandiale

Un repas à IG élevé pris en milieu de matinée, en phase de baisse naturelle de vigilance, peut entraîner un pic, puis un creux en début d’après-midi — période où l’attention est critique. Cette fluctuation peut se traduire par une baisse de concentration, une somnolence, voire une irritabilité. Pour un enfant à l’école ou un adulte en réunion, cet effet peut être notable.

3. Soutien à long terme via régulation métabolique

En améliorant la stabilité glycémique (via des aliments à IG modéré ou faible, couplés à fibres, protéines et lipides de qualité), on réduit les fluctuations glycémiques, ce qui peut réduire le “bruit métabolique” autour des fonctions cérébrales. Sur le long terme, cette régulation peut favoriser un milieu métabolique plus stable pour préserver la fonction cognitive.

4. Approche dans la consultation de nutrition / micronutrition

Dans une consultation avec Pascal Nottinger, nutritionniste à Luxembourg, qu’elle soit au cabinet ou par téléconsultation, on pourrait :

  • évaluer le régime glucidique habituel du patient (aliments, rythme, combinaisons alimentaires)
  • évaluer les symptômes de troubles attentionnels, d’hyperactivité, de fatigue postprandiale
  • proposer une modulation progressive (remplacer les glucides à IG élevé par ceux à IG modéré ou faible, ajuster la charge glucidique, équilibrer avec fibres, protéines, lipides de qualité)
  • surveiller les effets sur la concentration, l’humeur, la glycémie, et ajuster individuellement
  • associer éventuellement une évaluation micronutritionnelle (statuts en fer, zinc, magnésium, vitamines B, oméga-3) qui peuvent interagir avec l’attention
  • réévaluer régulièrement et adapter selon réponse individuelle

Cette approche personnalisée permet de tirer profit des connaissances scientifiques — sans tomber dans des généralisations abusives — et de renforcer le lien patient-praticien, notamment à Luxembourg où l’offre en micronutrition de qualité est plus rare.


Conclusion et appel à la consultation

L’influence de l’index glycémique sur l’hyperactivité et la concentration est un sujet émergent à la croisée de la nutrition et des neurosciences. Bien que les preuves ne soient pas encore définitives, elles dessinent une perspective stimulante : la glycémie, au-delà de son rôle métabolique classique, pourrait jouer un rôle de modulateur cognitif, notamment dans des contextes de vulnérabilité attentionnelle.

Dans ce cadre, faire appel à un nutritionniste à Luxembourg, surtout un expert en micronutrition tel que Pascal Nottinger, est une démarche pertinente pour explorer, de manière individualisée, l’impact de votre alimentation sur votre concentration et votre contrôle attentionnel — que ce soit en consultation de cabinet au Luxembourg ou via téléconsultation. Si vous vous interrogez sur la façon dont votre régime glucidique pourrait influencer vos performances cognitives, ou celles de vos enfants, n’hésitez pas à prendre rendez-vous.


Références sélectionnées (au moins 10 études / revues)

Méta-analyse sur sucre et symptômes de TDAH

Vega-López et al., “Relevance of the Glycemic Index and Glycemic Load in Metabolic Diseases” (2018)

Jenkins et al., “Glycemic Index, Glycemic Load, and Cardiovascular Disease” (NEJM)

Beulens et al., “High Dietary Glycemic Load and Glycemic Index Increase Risk of Cardiovascular Disease” (JACC)

Siri et al., “Association between dietary glycemic index and cardio-metabolic risk factors in obese individuals”

Brand-Miller et al., “Glycemic Index and Obesity” (AJCN)

Levitan et al., “Dietary glycemic index, glycemic load, and cardiovascular disease risk”

Konikowska et al. (via Regulska-Ilow), “The influence of components of diet on the symptoms of ADHD in children”

Study cas-témoin chinois sur alimentation “processed food – sweets” et risque de TDAH

“The Impact of Brain Glucose Metabolism on Attention Deficit Hyperactivity Disorder” (revue récente)

Étude sur déficits nutritionnels chez les personnes avec ADHD (Frontiers)

Étude nationale sur enfants avec diabète et ADHD (PMC)

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